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mardi 13 avril 2010

Bandai (Made in) Japan versus Bandai HK

Pour ce nouvel article, je vais m'intéresser aux différences existant entre les CARDDASS d'époque *BANDAI MADE IN JAPAN* (en théorie réservées exclusivement à la vente au Japon) et *BANDAI HK*, qui étaient quand à elles destinées à la vente en Chine et à l'exportation vers les pays occidentaux. Mais je tiens tout d'abord à clarifier une chose : ne pas faire l'amalgame entre "produits HK" (traduction : produit pirate, contrefaçon) et "BANDAI HK". Les produits qu'on a pris l'habitude de désigner comme HK ne sont pas officiels, tandis que BANDAI HK est tout ce qu'il y a de plus officiel. Un peu comme BANDAI FRANCE, quoi.

Cette étude portera sur 3 collections d'époque : les CARDDASS HONDAN, les SUPER BATTLE et les VISUAL ADVENTURE.

1. CARDDASS HONDAN BANDAI MIJ vs CARDDASS HONDAN BANDAI HK


Pour commencer, voici la CARDDASS HONDAN part 6 n°232 du jeune Vegeta, à gauche dans sa 1ère édition BANDAI MIJ, à droite dans son édition BANDAI HK (même année d'édition, à savoir 1990). Ce qui frappe d'emblée au recto, c'est la FOIL MARK en haut à gauche : la version BANDAI MIJ est constituée de petits points brillants pour un rendu holographique, tandis que la BANDAI HK est comparable à une prisme, donc beaucoup plus scintillante. En revanche, le kanji (「惑」 pour planète) est moins bien imprimé. De manière générale, sur les cartes BANDAI HK, cette FOIL MARK est positionnée un peu à l'arrache, et souvent mal imprimée.

Au verso maintenant, le BANDAI MADE IN JAPAN laisse bien sûr la place au BANDAI HK. Et l'ensemble des copyrights ont été retranscrits en alphabet occidental. 3 caractères chinois subsistent : 「萬變咭」. Que je n'ai absolument pas pu traduire, mais je pense qu'il s'agit du pendant chinois de CARDDASS. Enfin, en plus des traditionnels BIRD STUDIO / SHUEISHA / TÔEI ANIMATION, les crédits mentionnent un certain ANIMATION INTERNATIONAL. Voilà sans doute l'élément qui porte à confusion, car il fait penser aux obscurs éditeurs des DVD pirates à bas prix, avec sous-titres chinois et anglais très mal fichus. Hors il n'en est rien, comme vous pouvez le voir sur leur site officiel. Extrait de leur profil : "Durant les années (19)90, la popularité de l'animation japonaise a explosé dans de nombreuses régions du monde, en particulier en Asie. Pionnier dans ce secteur, ANIMATION INTERNATIONAL catalysa le développement du marché non seulement en Asie, mais aussi au Moyen-Orient et en Europe". Et c'est bien vrai, car la majorité des CARDDASS que j'ai achetées à l'époque étaient bel et bien des ANIMATION INTERNATIONAL. Sauf les prismes, bizarrement. Le groupe ANIMATION INTERNATIONAL était donc responsable de l'exportation des CARDDASS hors-Japon.

Enfin, dernière remarque concernant les CARDDASS HONDAN HK, et plus précisément celles à partir de la part 17 : il arrive que le film brillant de la FOIL MARK soit mal centré et "déborde" sur le visuel.






2. SUPER BATTLE BANDAI MIJ vs SUPER BATTLE BANDAI HK


Pour ce qui est des SUPER BATTLE HK, peu de chose à dire... C'est surtout la SCHOOL MARK (oui je sais, bizarre, mais il faut prendre ça comme "école d'arts martiaux") en haut à droite qui est la plupart du temps mal centrée sur les cartes BANDAI HK, comme vous pouvez le voir sur POWER 6 de Gokû (à droite puis à gauche sur la dernière photo). Dans les 1ères parts, il parait même que la marque empiète allégrement sur la bordure...

3. VISUAL ADVENTURE BANDAI MIJ vs VISUAL ADVENTURE BANDAI HK


Je termine avec les VISUAL ADVENTURE, sur lesquelles c'est encore une fois la marque brillante qui diffère. Sur les BANDAI MIJ, le "sceau de Shenron", comme j'aime bien l'appeler, est entièrement doré, avec les contours du dragon en relief. Tandis que sur les BANDAI HK, ces mêmes contours ne sont pas dorés. Il en résulte donc un sceau incomplet, bien moins luxueux que l'original, pour celui qui connait la version japonaise.

Voilà pour cette étude, assez courte et très succincte, mais qui est à garder en tête pour l'authentification des cartes. Encore que authentification est un bien grand mot. car même si elles sont indéniablement moins bien finies que les japonaises, les cartes BANDAI HK n'en restent pas moins officielles. Juste destinées au marché extérieur.

dimanche 31 janvier 2010

Morinaga Wafer Cards / Super Clear Cards



Eh oui, encore une collection de cartes distribuées dans des sachets gourmands ! C'est en Juin 2005 que la compagnie japonaise Morinaga 「森永製菓株式会社, Morinaga & Co., Ltd.」, spécialisée dans l'agroalimentaire, lance la gamme des Wafer-choco Dragon Ball 「ドラゴンボールウェファーチョコ」. Qu'est-ce que les Wafer-choco ? Tout simplement des gaufrettes fourrées au chocolat, comme vous pouvez le voir sur la photo à gauche. A l'instar des Gumica de Bandai, chaque booster contient une gaufrette accompagnée d'une carte qui est ici isolée du biscuit dans un sachet. Mais là où les Gumica offraient des Plastic Cards (cartes en plastique rigide), les Wafer-choco donnent elles des Super Clear Cards 「スーパークリアカード」, des cartes en plastique souple transparentes. Ainsi cette constitution est à mettre en parallèle avec celle des Lamincards (j'ai bien dit Lamincards), même si, vous vous en doutez bien, la qualité n'a rien à voir. Aujourd'hui, la collection se compose de 11 séries DB/Z/GT (à partir de la 10ème sera ajouté le suffixe Neo), 2 séries Dragon Ball x One Piece et 1 série Dragon Ball Kai. Soit pas loin de 700 cartes au total.

Pour ce qui est des cartes en elles-mêmes... Tout d'abord il faut savoir qu'il y a plusieurs types de cartes par série. Je ferai abstraction de celles "gâchées" par de simples screenshots (qui ont le mérite d'être très bien imprimées a contrario des Lamincards) pour parler de celles qui m'intéressent plus particulièrement.

Les cartes 3D Collection & W3D Collection
A mes yeux les plus belles cartes de la collection. Les visuels, holographiques, sont imprimés en relief 3D de manière à donner plusieurs "plans" de vision et une sensation de mouvement. Là où je dis "oui", c'est que les illustrations utilisée sont majoritairement celles d'époque, réalisées pour la promotion de l'animé ou par Akira Toriyama pour le manga. Evidemment, les couleurs ont subi une petite remise au goût du jour, mais le trait lui reste intact... et donc sublime. Un véritable plaisir pour les yeux. Quand aux nouveaux visuels, ils eux aussi très réussis. Les W3DC sont quand à elles basées sur le même principe, sauf qu'il y a 2 visuels superposées, changeant selon l'orientation donnée à la carte (exemple sur la dernière carte de la photo, on peut voir Trunks Super Saiyan se dessiner sur le visage de Majin Vegeta). Notez que ces illustrations seront reprisent à partir de la série 7, pour les cartes Super Collection, mais sans effet 3D. Moins intéressant selon moi.

Les cartes Moving Visual Viewer & Moving Battle Viewer
On le sait, plusieurs scènes de l'animé sont absolument cultissimes : sacrifice de Piccolo face à Nappa, transformation de Gokû en Super Saiyan, évolution de Gohan en Super Saiyan 2... Eh bien, plutôt que de se concentrer sur une seule image, les MVV et MBV permettent de revivre ces moments en une simili-animation ! Grâce à une superposition de plusieurs plan de l'animé qui changent selon l'orientation de la carte, ces séquences sont ainsi rendus à la perfection. Inutile de dire que c'est un processus qu'on n'a que très rarement vu sur les cartes, ce qui accentue d'autant plus leur singularité. Les MVV affichent des caractères similaires à ceux des scouters, et les MBV proposent de suivre non pas une mais 2 "animations" (par exemple, Gokû et Boo lors du Super Genkidama final), en fonction de l'orientation de la carte !

Les cartes Scene Collection & Mechanical Collection
Encore un type de carte original. Orientées au format paysage, les cartes SC proposent de revivre des scènes-clé de manière tout à fait singulière : premier-plan (personnage et objets) en full-color non-transparent, et arrière-plan (décors) façon tracé transparent. Inutile de dire que design "superposé" me fait diablement penser aux célèbres celluloïds. Succédant à ces dernières, et basées sur le même principe, les cartes MC offrent quand à elles une place de choix aux véhicules utilisés par les personnages (Toriyama étant, rappelons-le, un grand fan d'engins en tout genre), à partir d'illustrations déjà existantes. Le décors en arrière-plan laisse place à un gros plan des personnages, façon tracé transparent.

Quelques autres cartes qui sortent du lot
Les cartes Battle Collection permettent de revivre les plus grands combats de la saga en une seule illustration, particulièrement réussie, de Dragon Ball à Dragon Ball GT. La carte Special Attack Collection, avec Gokû enfant en pleine exécution du Kamehameha, est magnifique. Les cartes Family Collection, représentant des groupes de personnages, sont pas mal du tout, quoiqu'à mon goût un peu illustrées "à l'arrache". Enfin, la carte Limited Special n°164, offerte dans les Card Files (classeurs) édités par Morinaga. Une illustration d'époque qui est toujours aussi magnifique. Notez que cette carte fait le pont entre les séries 2 et 3, et qu'elle ne pouvait pas être obtenue dans les boosters.

Au final, le groupe Morinaga nous a offert une très belle collection de carte, difficilement trouvable en fullset. Notez que j'ai pris soin d'utiliser un fond blanc pour les photos, ce qui fait grandement ressortir la beauté des cartes. Par contre, gros dilemme de collectionneur : faut-il laisser les cartes dans les sachets scellés où les retirer pour en profiter pleinement ? Le collectionneur acharné fera sans doute les 2 ^^"

PS : Voici une petite vidéo présentant l'ouverture d'un sachet Wafer-choco Neo ! Merci à 「シンタアニキ」 pour le lien ! ^_____^

dimanche 10 janvier 2010

Les Lamicards : c'est quoi précisément ?

Avant d'aller au dodo, je vais vous parler d'une collection qui tend hélas à tomber dans l'oubli général, aussi bien ici qu'au Japon : les Lamicards (et non Lamincards !). Que vous connaissez sans doute mieux sous leur appellation occidentalisé : Rami Cards. Rappelez-vous, je vous en avais déjà montré en photos, et aujourd'hui je vais vous les présenter de manière plus précise, en espérant que les "nouveaux" collectionneurs comprennent pourquoi, il y a 15 ans dans les cours de récrée, beaucoup les considéraient comme les Rolls-Royces des cartes DBZ.

-= Rami ou Lami ? =-

Tout d'abord, corrigeons ce petit abus de langage qu'est Rami Card. En effet, au Japon ces cartes sont nommées Ramineeto Kaado 「ラミネートカード」, et la "logique" d'époque a voulu que le Rami soit conservé. Ce qui peut être considéré comme juste d'un point de vue prononciation, mais qui ne correspond à rien d'un point de vue interprétation. Bon évidemment, difficile de creuser la piste du Ramineeto Kaado à une époque où les ressources du net n'étaient pas accessibles. Ce qu'il faut savoir, c'est que Ramineeto Kaado est l'écriture en rômaji correspondant à l'anglais Laminate Card. Rappelons qu'en japonais, le L et le R se prononcent de la même façon. Laminate peut se traduire en français par "pelliculage", ce qui est bien représentatif de leur format : des cartes dont la surface cartonnée recto/verso est recouverte d'un film plastique. Les Laminate Cards (ou Lamicards ou Lamica) sont donc des cartes plastifiées. Les Japonais les désignent aussi sous le terme Idol Cards, en référence à leur utilisation première.

-= Combien de cartes au total ? =-

Référencier les Lamicards Dragon Ball n'est pas chose aisée, car leur mode d'édition (que nous aborderons plus loin avec la numérotation) n'est pas vraiment comparable à celui des Carddass de Bandai. De plus, et comme je l'ai mentionné au début, il ne semble exister aucun site, même japonais, les référenciant en totalité. Fort heureusement, une classification assez complète a pu être rapportée sur le forum dbzcollection, grâce au concours de plusieurs collectionneurs. A partir de là, la collection peut être répartie entre 4 éditeurs : etoile (aujourd'hui l'une des 3 branches du groupe Amada), Amada (qui a pris la suite de etoile ?), Animetopia et Showa Note.
  • Les Lamicards etoile seraient au nombre de 26 et couvriraient l'anime Dragon Ball
  • Les Lamicards Amada seraient au nombre de 85 et couvriraient l'anime Dragon Ball Z (série et films), ainsi que le film-anniversaire Dragon Ball
  • Les Lamicards Animetopia seraient au nombre de 9, et couvriraient l'anime Dragon Ball GT
  • Les Lamicards Showa Note seraient au nombre de 8, elles aussi dédiées à DBGT
Ce qui nous ferait, au total, au moins 128 cartes à collectionner. Les Lamicards etoile et Showa Note n'étant que peu connues et répandues, je m'attarderai ici sur celles d'Amada et Animetopia, qui répondent au même principe de numérotation.

-= Edition et numérotation =-

Les premières Lamicards Amada furent éditées en Mars 1991, à l’occasion du festival Tôei Anime Fair du printemps qui a vu la projection du film Sûpâ Saiyajin Son Gokû da ("La menace de Namek" chez nous, 4ème moyen-métrage DBZ). Soit un set de 5 cartes numérotées à leur verso : 0391G-A, 0391G-B, 0391G-C, 0391G-D et 0391G-E. A quoi correspond cette numérotation ?
  • 0391 désigne le mois et l’année de sortie, Mars 1991 ici.
  • G est l’initiale de Gekijôban, en japonais "film tiré d’une série", et marque le fait que les cartes sont éditées à l'occasion de la sortie d'un film.
  • Les lettres A à E représentent les "vrais" numéros des cartes dans le set.
Par la suite, et jusqu’au début de l’année 1996, Amada éditera plusieurs sets de 3 à 5 cartes (20 sets pour 85 cartes au total), et ce toujours selon le même principe de numérotation, en marquant d’un G les sets édités à l’occasion des Tôei Anime Fair pour les différencier des autres. Car il est arrivé que 2 sets soient édités le même mois, ce qui a bien sûr pour conséquence une même numérotation pour les cartes. Le G est précisément là pour bien les différencier. Animetopia prendra ensuite le relais d'Amada jusqu’en Juillet 1997, avec le même style de numérotation, mais en rajoutant cette fois un numéro total (n°1 à n°9, 3 sets de 3 cartes en tout).

-= Description, authenticité, contrefaçons, confusion =-



Bon, et les cartes dans tout ça, à quoi elles ressemblent exactement ? Eh bien la plus grande majorité des Lamicards ont pour visuel une illustration originale, réalisée spécialement pour l'occasion ou existant déjà. Il y a donc peu de carte type screenshot, tout du moins parmi les Lamicards Amada. Les visuels couvrent quand à eux la totalité de la surface du carton, il n'y a pas de cadre et les cartes avec texte se comptent sur le doigt d'une main. Et encore, il s'agit surtout de "Dragon Ball Z" ou du nom des personnages. Ainsi, il est facile de comprendre pourquoi ces cartes étant tant appréciée.

Quand au verso des cartes, chaque set possède son propre design et sa propre teinte, les cartes d’un même set ayant, en règle générale, un verso invariable ou alors très peu. Exemple sur le verso ci-contre : le personnage en dessin change selon la carte du set (ici Gokû).

Mais ce verso est aussi et surtout porteur d’éléments visant à prouver l’authenticité des cartes, comme la numérotation décrite précédemment, le cadre 「100」 (prix de la carte, ici 100 Yen), les crédits mentionnant créateurs, producteurs et éditeur, et aussi et surtout, le fameux autocollant rectangulaire argenté Tôei Animation à l’effigie du Chat Botté. Aussi avant d’investir dans une Lamicard, il est préférable d’examiner son verso pour y trouver tous ces éléments. Car cette collection figure parmi les plus contrefaites, et un nombre incalculable de cartes plastifiées fut produit sous le manteau pour abuser les collectionneurs : des visuels officiels des Lamicards réimprimés (et souvent "zoomés"), en passant par l’utilisation d’autres visuels promotionnels non-édités dans ce format par les japonais, voire même d’autres collections plastifiées pour l’occasion ! Mais les fausses Lamicards se caractérisent la plupart du temps par un verso vierge, blanc, sur lesquels on peut subtilement distinguer les logos des fabricants du papier photo employé, Kodak et Nikon en tête. Il existe aussi des fausses à double-face, très mal découpées et imprimées.

Enfin, attention aussi à ne pas confondre ces Lamicards avec les Lamincards éditées par Edibas, qui sont elles aussi des cartes en plastique mais où le visuel a été directement imprimé sur le plastique. L'éditeur a vraisemblablement voulu jouer sur cet aspect plastifié, hors les cartes n'ont strictement rien à voir, tant en terme de qualité qu'en terme de conception, puisqu'il n'est pas ici question du processus de pelliculage.

Voilà pour cette présentation générale. J'aimerai aussi rajouter qu'à l'époque, ces cartes étaient vendues en moyenne 10 Francs, soit au moins le double d'une "carte non-brillante". Ce qui, en plus de leur esthétique particulière, explique leur ancien statut de Rolls-Royce des cartes DBZ. J'espère qu'au travers de cet article, les plus jeunes collectionneurs comprendront leur importance dans l'histoire des cartes DBZ. En ce qui me concerne, je possède actuellement 41 Lamicards Amada (dont des sets complets que je posterai prochainement), et j'en attends encore 4 d'ici la fin du mois. Une collection qui, tout comme les Shitajiki, ne doit pas être enterrée.

mercredi 11 mars 2009

Carddass Hondan Series : des BP aux DP...

"Pourquoi passe-t-on de BP à DP en plein milieu de la collection ?", voici une question qui revient souvent sur le tapis lorsque les fans parlent des Carddass originelles. Est-ce tout simplement par manque de place dans la cartouche ? Ou bien y a-t-il un sens plus profond à ce changement opéré par Bandai ?

Tout d'abord, commençons par le commencement. Les BP (abréviation de BATTLE POWER) couvrent les parts 1 à 9 des Carddass. Plus précisément, ce n'est qu'à partir de la part 2 que les initiales BP précèdent la valeur chiffrée, qui résulte de l'addition de 2 composantes symbolisées par des kanji : 「功」 (attaque) et 「守」 (défense). A partir de la part 3, ces composantes disparaissent et seule la valeur du BP est mentionnée dans une cartouche. En réalité, et vous l'aurez compris, ce BATTLE POWER n'est autre que le chiffrage du "sentôryoku", le potentiel de combat des guerriers de Dragon Ball (Z). Et j'irai même plus loin : c'est cette valeur numérique qui apparaît sur le fameux Scouter, le détecteur d'énergie utilisé par Freeza et ses sbires, fruits comme légumes. Observez la carte à gauche (n°89 de la part 3) : vous vous rappelez de cette scène où Gohan jaillit devant Raditz en faisant exploser la capsule dans laquelle son "oncle" l'avait enfermé. A ce moment là, que ce soit dans le manga ou l'animé, le potentiel de combat affiché par le Scouter de Raditz est bien de 1307, comme indiqué sur cette carte.

Jettez maintenant un oeil à cette seconde carte (n°320 de la part 8), représentant un Freeza 3ème transformation "pleine puissance". Avec un potentiel de combat de 90 000, il s'agit de l'une des plus puissantes cartes en terme de BP. Notez surtout le cadre rouge "pouvoir caché" avec ses éléments qui font clairement penser à l'affichage d'un Scouter tel qu'on l'a souvent vu dans l'animé.

Bien, je pense que maintenant, vous avez compris ce que représente ce BP ou BATTLE POWER ou encore potentiel de combat. Un petit bémol néanmoins : dans le 7ème art-book Daizenshû datant de 1995 (soit bien après les BP qui se termineront fin 1991), le potentiel de combat de Freeza 3ème transformation "pleine puissance" est estimé à... 120 000 000. Gokû Super Saiyan atteignant quand à lui la bagatelle de 150 000 000 ! Mais les Carddass ayant été éditées bien avant, je n'en tiendrai pas compte ici.

Nous sommes maintenant en Novembre 1991, la part 9 des Carddass vient d'être éditée et se termine par l'apparition des 2 premiers Androïdes, N°19 et N°20. Voici la "Carddass BP" n°377 et dernière de cette part 9. Observez le BP, qui est égal à 0. Et pour cause, les Androïdes, en tant qu'humains de synthèse ("Jinzôningen") ne sont pas détectables car ils ne dégagent pas de chaleur ni d'énergie ! Impossible donc de chiffrer leur potentiel de combat (puisqu'en théorie, ils ne s'afficherait pas sur un Scouter, comme l'indique par ailleurs le texte dans la cartouche BP) et de l'opposer à celui des êtres humains (car rappelons que les Carddass peuvent se jouer via une bataille de BP !), il faut donc trouver une autre moyen de quantifier l'énergie des personnages pour continuer le jeu...

...et c'est là qu'intervient le changement. Février 1992, la part 10 débarque avec une modification de taille : plus de BP, à partir de maintenant la valeur des cartes s'exprime en DP, abréviation de DESTROÏD POWER. Destroïd étant lui-même la contraction de 2 termes bien adaptés à la situation : destroy et androïd. Qui a dit les Destroïds vu dans la saga Macross ? En fait, et comme indiqué par les cartes de la part 10, ce DP fait référence au potentiel de destruction du personnage ("hakairyoku", par opposition au "sentôryoku" des BP). Sur la carte ci-contre, la 1ère DP de la part 10 (et de la collection), vous voyez Gokû sous sa forme de Super Saiyan au début de la saga des Androïdes et développant un potentiel de destruction de 800. Jusqu'à la part 12, c'est l'Androïde N°16 qui aura le plus grand DP (999), avant d'être dépassé par Cell ayant absorbé N°17 (DP 1000). Par la suite, et après leur séjour dans la salle de l'esprit et du temps, les Saiyans dépasseront eux aussi ce seuil, pour attendre des valeurs toujours plus importantes au cours des parts suivantes. Notez aussi, lors de ce passage BP => DP, la disparition des signes du Scouter dans la zone de pouvoir caché.

En résumé :
- BP = BATTLE POWER = SENTÔRYOKU = potentiel de combat
- DP = DESTROÏD POWER = HAKAIRYOKU = potentiel de destruction


Il n'existe pas, à ma connaissance, de méthode de calcul permettant de jongler entre ces 2 valeurs.