Avant d'aller au dodo, je vais vous parler d'une collection qui tend hélas à tomber dans l'oubli général, aussi bien ici qu'au Japon : les Lamicards (et non Lamincards !). Que vous connaissez sans doute mieux sous leur appellation occidentalisé : Rami Cards. Rappelez-vous, je vous en avais déjà montré en photos, et aujourd'hui je vais vous les présenter de manière plus précise, en espérant que les "nouveaux" collectionneurs comprennent pourquoi, il y a 15 ans dans les cours de récrée, beaucoup les considéraient comme les Rolls-Royces des cartes DBZ.
-= Rami ou Lami ? =-
Tout d'abord, corrigeons ce petit abus de langage qu'est Rami Card. En effet, au Japon ces cartes sont nommées Ramineeto Kaado 「ラミネートカード」, et la "logique" d'époque a voulu que le Rami soit conservé. Ce qui peut être considéré comme juste d'un point de vue prononciation, mais qui ne correspond à rien d'un point de vue interprétation. Bon évidemment, difficile de creuser la piste du Ramineeto Kaado à une époque où les ressources du net n'étaient pas accessibles. Ce qu'il faut savoir, c'est que Ramineeto Kaado est l'écriture en rômaji correspondant à l'anglais Laminate Card. Rappelons qu'en japonais, le L et le R se prononcent de la même façon. Laminate peut se traduire en français par "pelliculage", ce qui est bien représentatif de leur format : des cartes dont la surface cartonnée recto/verso est recouverte d'un film plastique. Les Laminate Cards (ou Lamicards ou Lamica) sont donc des cartes plastifiées. Les Japonais les désignent aussi sous le terme Idol Cards, en référence à leur utilisation première.
-= Combien de cartes au total ? =-
Référencier les Lamicards Dragon Ball n'est pas chose aisée, car leur mode d'édition (que nous aborderons plus loin avec la numérotation) n'est pas vraiment comparable à celui des Carddass de Bandai. De plus, et comme je l'ai mentionné au début, il ne semble exister aucun site, même japonais, les référenciant en totalité. Fort heureusement, une classification assez complète a pu être rapportée sur le forum dbzcollection, grâce au concours de plusieurs collectionneurs. A partir de là, la collection peut être répartie entre 4 éditeurs : etoile (aujourd'hui l'une des 3 branches du groupe Amada), Amada (qui a pris la suite de etoile ?), Animetopia et Showa Note.
- Les Lamicards etoile seraient au nombre de 26 et couvriraient l'anime Dragon Ball
- Les Lamicards Amada seraient au nombre de 85 et couvriraient l'anime Dragon Ball Z (série et films), ainsi que le film-anniversaire Dragon Ball
- Les Lamicards Animetopia seraient au nombre de 9, et couvriraient l'anime Dragon Ball GT
- Les Lamicards Showa Note seraient au nombre de 8, elles aussi dédiées à DBGT
Ce qui nous ferait, au total, au moins 128 cartes à collectionner. Les Lamicards etoile et Showa Note n'étant que peu connues et répandues, je m'attarderai ici sur celles d'Amada et Animetopia, qui répondent au même principe de numérotation.
-= Edition et numérotation =-
Les premières Lamicards Amada furent éditées en Mars 1991, à l’occasion du festival Tôei Anime Fair du printemps qui a vu la projection du film Sûpâ Saiyajin Son Gokû da ("La menace de Namek" chez nous, 4ème moyen-métrage DBZ). Soit un set de 5 cartes numérotées à leur verso : 0391G-A, 0391G-B, 0391G-C, 0391G-D et 0391G-E. A quoi correspond cette numérotation ?
- 0391 désigne le mois et l’année de sortie, Mars 1991 ici.
- G est l’initiale de Gekijôban, en japonais "film tiré d’une série", et marque le fait que les cartes sont éditées à l'occasion de la sortie d'un film.
- Les lettres A à E représentent les "vrais" numéros des cartes dans le set.
Par la suite, et jusqu’au début de l’année 1996, Amada éditera plusieurs sets de 3 à 5 cartes (20 sets pour 85 cartes au total), et ce toujours selon le même principe de numérotation, en marquant d’un G les sets édités à l’occasion des Tôei Anime Fair pour les différencier des autres. Car il est arrivé que 2 sets soient édités le même mois, ce qui a bien sûr pour conséquence une même numérotation pour les cartes. Le G est précisément là pour bien les différencier. Animetopia prendra ensuite le relais d'Amada jusqu’en Juillet 1997, avec le même style de numérotation, mais en rajoutant cette fois un numéro total (n°1 à n°9, 3 sets de 3 cartes en tout).
-= Description, authenticité, contrefaçons, confusion =-
Bon, et les cartes dans tout ça, à quoi elles ressemblent exactement ? Eh bien la plus grande majorité des Lamicards ont pour visuel une illustration originale, réalisée spécialement pour l'occasion ou existant déjà. Il y a donc peu de carte type screenshot, tout du moins parmi les Lamicards Amada. Les visuels couvrent quand à eux la totalité de la surface du carton, il n'y a pas de cadre et les cartes avec texte se comptent sur le doigt d'une main. Et encore, il s'agit surtout de "Dragon Ball Z" ou du nom des personnages. Ainsi, il est facile de comprendre pourquoi ces cartes étant tant appréciée.
Quand au verso des cartes, chaque set possède son propre design et sa propre teinte, les cartes d’un même set ayant, en règle générale, un verso invariable ou alors très peu. Exemple sur le verso ci-contre : le personnage en dessin change selon la carte du set (ici Gokû).
Mais ce verso est aussi et surtout porteur d’éléments visant à prouver l’authenticité des cartes, comme la numérotation décrite précédemment, le cadre 「100」 (prix de la carte, ici 100 Yen), les crédits mentionnant créateurs, producteurs et éditeur, et aussi et surtout, le fameux autocollant rectangulaire argenté Tôei Animation à l’effigie du Chat Botté. Aussi avant d’investir dans une Lamicard, il est préférable d’examiner son verso pour y trouver tous ces éléments. Car cette collection figure parmi les plus contrefaites, et un nombre incalculable de cartes plastifiées fut produit sous le manteau pour abuser les collectionneurs : des visuels officiels des Lamicards réimprimés (et souvent "zoomés"), en passant par l’utilisation d’autres visuels promotionnels non-édités dans ce format par les japonais, voire même d’autres collections plastifiées pour l’occasion ! Mais les fausses Lamicards se caractérisent la plupart du temps par un verso vierge, blanc, sur lesquels on peut subtilement distinguer les logos des fabricants du papier photo employé, Kodak et Nikon en tête. Il existe aussi des fausses à double-face, très mal découpées et imprimées.
Enfin, attention aussi à ne pas confondre ces Lamicards avec les Lamincards éditées par Edibas, qui sont elles aussi des cartes en plastique mais où le visuel a été directement imprimé sur le plastique. L'éditeur a vraisemblablement voulu jouer sur cet aspect plastifié, hors les cartes n'ont strictement rien à voir, tant en terme de qualité qu'en terme de conception, puisqu'il n'est pas ici question du processus de pelliculage.
Voilà pour cette présentation générale. J'aimerai aussi rajouter qu'à l'époque, ces cartes étaient vendues en moyenne 10 Francs, soit au moins le double d'une "carte non-brillante". Ce qui, en plus de leur esthétique particulière, explique leur ancien statut de Rolls-Royce des cartes DBZ. J'espère qu'au travers de cet article, les plus jeunes collectionneurs comprendront leur importance dans l'histoire des cartes DBZ. En ce qui me concerne, je possède actuellement 41 Lamicards Amada (dont des sets complets que je posterai prochainement), et j'en attends encore 4 d'ici la fin du mois. Une collection qui, tout comme les Shitajiki, ne doit pas être enterrée.
Mais ce verso est aussi et surtout porteur d’éléments visant à prouver l’authenticité des cartes, comme la numérotation décrite précédemment, le cadre 「100」 (prix de la carte, ici 100 Yen), les crédits mentionnant créateurs, producteurs et éditeur, et aussi et surtout, le fameux autocollant rectangulaire argenté Tôei Animation à l’effigie du Chat Botté. Aussi avant d’investir dans une Lamicard, il est préférable d’examiner son verso pour y trouver tous ces éléments. Car cette collection figure parmi les plus contrefaites, et un nombre incalculable de cartes plastifiées fut produit sous le manteau pour abuser les collectionneurs : des visuels officiels des Lamicards réimprimés (et souvent "zoomés"), en passant par l’utilisation d’autres visuels promotionnels non-édités dans ce format par les japonais, voire même d’autres collections plastifiées pour l’occasion ! Mais les fausses Lamicards se caractérisent la plupart du temps par un verso vierge, blanc, sur lesquels on peut subtilement distinguer les logos des fabricants du papier photo employé, Kodak et Nikon en tête. Il existe aussi des fausses à double-face, très mal découpées et imprimées.
Enfin, attention aussi à ne pas confondre ces Lamicards avec les Lamincards éditées par Edibas, qui sont elles aussi des cartes en plastique mais où le visuel a été directement imprimé sur le plastique. L'éditeur a vraisemblablement voulu jouer sur cet aspect plastifié, hors les cartes n'ont strictement rien à voir, tant en terme de qualité qu'en terme de conception, puisqu'il n'est pas ici question du processus de pelliculage.
Voilà pour cette présentation générale. J'aimerai aussi rajouter qu'à l'époque, ces cartes étaient vendues en moyenne 10 Francs, soit au moins le double d'une "carte non-brillante". Ce qui, en plus de leur esthétique particulière, explique leur ancien statut de Rolls-Royce des cartes DBZ. J'espère qu'au travers de cet article, les plus jeunes collectionneurs comprendront leur importance dans l'histoire des cartes DBZ. En ce qui me concerne, je possède actuellement 41 Lamicards Amada (dont des sets complets que je posterai prochainement), et j'en attends encore 4 d'ici la fin du mois. Une collection qui, tout comme les Shitajiki, ne doit pas être enterrée.
1 commentaire:
Super présentation et explications sur cette magnifique collection
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