Lorsque j'ai parlé des Carddass autres que Dragon Ball (Yû Yû Hakusho, Rurôni Kenshin...), j'ai souligné qu'il s'agissait de coproduction entre Bandai et Banpresto. Les deux sociétés sont depuis longtemps étroitement liées, puisqu'en 1989, Bandai a racheté une partie du capital du groupe Coreland Technology, qui change alors d'appellation pour devenir BanPresto (Ban de "Bandai", Presto de l'italien pour "vite"). Mais il ne s'agit par pour autant du Bandai du pauvre. Banpresto a lui-même sorti ses propres cartes en s'appuyant sur le savoir-faire de Bandai : distribution aux boutiques sous forme de white-box de 200 cartes, destinées à remplir une borne accessible au grand public. Borne et cartes portent le nom de Terebi Denwa, "terebi" étant l'abréviation de "télévision".
< Terebi Denwa : la borne >
Pour parler de la borne, je commenterai
ce superbe article d'un blog japonais, très récent, sur lequel je suis tombé il y a quelques jours. Par respect pour l'auteur, je ne ferai pas un copié-collé des photos (vous savez ce qu'on dit, ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse). Ainsi, vous pouvez donc voir à quoi ressemble une borne Terebi Denwa Dragon Ball (à priori modèle unique), avec son écran, son combiné téléphonique, et ses fentes pour retirer et insérer les cartes. Moyennant la somme de 100 yen, on pouvait donc récupérer une carte par la fente inférieure, qu'on insérait ensuite dans la fente supérieure pour commencer le jeu. Sur l'écran, une voix bien connue nous accueille, "
Je suis Gokû, tu voudrais pas jouer avec moi ?", avec en fond sonore Makafûshigi Adventure (générique de Dragon Ball) version instrumentale. Une fois la carte insérée, le jeu commence, le téléphone sonne, et tout se passe à travers le combiné, donnant l'impression de discuter avec Gokû. Et c'est là qu'on se rend compte que c'est somme toute assez basique (normal, puisque destiné aux enfants). Quelle que soit la carte, deux choix s'offrent à nous :
- En choisissant Kame House, on suit l'enseignement de Kame Sennin jusqu'au Tenkai-ichi Budôkai (réduit à 4 participants), avec des combats se déroulant sous la forme de janken (pierre-feuille-ciseau).
- En choisissant
la maison de Bulma, on part à la recherche des Dragon Balls, avec comme finalité Piccolo Daimaô.
Lorsque le jeu est fini, Gokû apparait une dernière fois à l'écran pour nous dire de ne pas oublier de retirer la carte.
< Terebi Denwa : les cartes >
Pour ce qui est des cartes, il faut savoir qu'il en existe 3 parts d'inégale composition :
- La
part 1 date de 1991 et se compose de 36 cartes
- La
part 2 date de 1992 et se compose elle-aussi de 36 cartes
- La
part 3 date de 1993 et se compose quand à elle de 24 cartes
Soit en tout 96 cartes qui ont pour point commun de n'être que des prismes type cardboard (en carton rigide type PP prisme hard), ce qui explique sans doute leur prix, là où une Carddass ne coûtait que 20 yen. Autres points communs des cartes : leur format légèrement plus petit que les Carddass, et le symbole fléché "IN" sur le recto, qui rappelle les cartes téléphoniques.
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Terebi Denwa part 1 |
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Terebi Denwa part 2 |
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Terebi Denwa part 3 |
Les visuels des cartes ne sont que de screenshots de l'anime. Ainsi la part 1 va du début de DB jusqu'à l'apparition de Kami Sama, tandis que la part 2 en reprend le début pour aller cette fois jusqu'à la fin, c'est à dire le combat opposant Gokû à Majunior. La part 3 couvre quand à elle la saga Androïdes/Cell de DBZ, et fait penser aux Play-Carddass dans sa volonté de ne mettre en scène qu'un personnage (ou un groupe de personnages).
Comme je l'ai plus plus haut, les cartes insérées n'ont aucune incidence sur le jeu de la borne, contrairement au Super Barcode Wars ou au Barcode DB sortis à peu près à la même époque. Il s'agit juste d'un moyen basique pour marier collection et amusement. Cela-dit, on peut s'attarder sur les versos, qui sont différents pour chaque carte de chaque part, tout comme les Barcode DB.
Verso de la part 1. Toujours des screenshots différents du recto, dans ce qu'on devine être la lucarne d'une télévision, tandis que Gokû raconte de façon simplifiée l'histoire de Dragon Ball en rapport avec l'image. Ici :
A l'origine, Kami Sama et Piccolo Daimaô n'étaient qu'une seule personne. Ca m'a surpris. A noter qu'à chaque fois, un terme-clé est en gras, ici
一人 (un seul).
Verso de la part 2, déjà un peu plus intéressant car proposant un mini-jeu :
A la recherche de Sû-Shinchû ! (la boule à 4 étoiles). Le principe est simple : dans l'amas de boules, il faut noircir toutes celles ayant 4 étoiles. On obtient alors 2 éléments bien distincts : un symbole à gauche (qui peut être un rond, un triangle ou une croix), et un nombre à droite. Essayons avec la carte ci-dessus :
Apparaissent un rond accompagné du chiffre 7. Une fois toutes les cartes décryptées, il est possible de se lancer dans une bataille de carte du type janken, c'est-à-dire pierre-feuille-ciseau ! Ainsi et comme indiqué en-dessous de l'amas, le rond bat le triangle, le triangle bat la croix, et la croix bas le rond. Et si les symboles sont identiques, c'est le chiffre le plus élevé qui gagne.
Ce verso fait également apparaître deux éléments absents de la part 1 : le logo
バンプレカード (
Banprecard, abréviation de Banpresto Card), et aussi un numéro,
1刷, qui se traduit littéralement par
1ère impression. On pourrait en déduire qu'il y a eu plusieurs éditions de cette part. En tout cas toutes les miennes sont notées 1刷.
On termine avec le verso de la part 3, qui propose lui aussi un mini-jeu, un peu moins "intéressant" que celui de la part 2 :
Le quizz silhouette. Dont le but est de trouver l'identité du personnage mystère. Si je me base sur la carte ci-dessus :
- Une question :
Tu sais qui nous sommes ?
- Un indice :
Cet enfant est le fils de Vegeta
- Une indication :
On peut voir la réponse sur le visuel de la [carte] n°16.
Bref, je genre de mini-jeu qui n'est intéressant qu'au moment de la sortie des cartes, quand on les choppe une par une et qu'on ne connait pas leurs visuels.
Vous remarquerez que ce verso contient aussi les éléments apportés par la part 2 : le "Banprecard" et le "1ère impression". Tout comme la 2, toute ma part 3 est "numérotée" ainsi, et je voulais justement prendre une photo d'une part 3 "8ème impression" que je possède, mais impossible de remettre la main dessus.
Une dernière remarque concernant la part 1 : les cartes existent aussi dans une version prisme "en vitre brisée", beaucoup plus rare que les prismes normales. Vous pouvez les admirer
ici sur le blog de Shinta. Pas d'information sur cette version alternative. Peut-être une version prototype présentée lors d'un Tokyô Toy Show...
Voilà pour ces Terebi Denwa, je ne pensais pas en dire autant. Alors bien sûr, il existe d'autre cartes Banpresto, comme les Jumbo Roulette (qu'on appelle abusivement part 4) ou encore les "Banpresto Mini". Mais elles ne me branchent pas spécialement.